mercredi 23 novembre 2011

Salut François



François Clouard s’est absenté.

Les yeux qui plissent, au calme dans leurs pensées,
les voyageurs oublient parfois un appontage.
Nous, qui sommes assez peu mobiles,
avons besoin de leurs récits,
de leurs objets relativement magiques et de leurs couleurs.
De la tendresse dont ils habillent nos fébriles semblables.
Demain, sans François,
l’hiver sera beaucoup plus rude et sans escales.

Yvon Bohers


Exposition de François Clouard
du 3 au 18 décembre 2011

Ouverture les samedis et dimanches
de 15 h à 19 h

Vernissage le samedi 3 décembre à partir de 17h

Espace Roger IKOR

55 quai de Seine 95530
La Frette sur Seine





samedi 12 novembre 2011

Hommage à Victor Hugo

Hommage à Victor Hugo, lavis, e.studler


Comment parler du Mont Saint Michel sans évoquer
le passage de Victor Hugo dans la baie?
"Le Mont-Saint-Michel apparaît (...) comme une chose sublime,
une pyramide merveilleuse."
Victor Hugo, 1865

« J’étais hier au Mont- Saint-Michel. Ici,
il faudrait entasser les superlatifs d’admiration,
comme les hommes ont entassé les édifices sur les rochers
et comme la nature a entassé les rochers sur les édifices."
V. HUGO à Adéle,
Voyage en Normandie (1836) 


"Je vous écris, mademoiselle, du Mont-Saint-Michel qui est vraiment le plus beau lieu du monde, après Bièvre, bien entendu. Les Roches sont belles et elles sont bonnes ; immense avantage qu’elles ont sur ce sinistre amas de cachots, de tours et de rochers qu’on appelle le Mont-Saint-Michel. Il serait difficile d’écrire d’un lieu plus terrible à un lieu plus charmant que d’où je suis où vous êtes.

En ce moment, je suis bloqué par la mer qui entoure le mont. En hiver, avec les ouragans, les tempêtes et les naufrages, ce doit être horrible. Du reste, c’est admirable.

Un lieu bien étrange que ce Mont-Saint-Michel ! Autour de nous, partout à perte de vue, l’espace infini, l’horizon bleu de la mer, l’horizon vert de la terre, les nuages, l’air, la liberté, les oiseaux envolés à toutes ailes, les vaisseaux à toutes voiles ; et puis, tout à coup, là, dans une crête de vieux mur, au-dessus de nos têtes, à travers une fenêtre grillée, la pâle figure d’un prisonnier.

Jamais je n’ai senti plus vivement qu’ici les cruelles antithèses que l’homme fait quelquefois avec la nature."

V. HUGO à Mademoiselle Louise Bertin, aux Roches.
Mont-Saint-Michel, 27 juin 1836.

 
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